La réhabilitation de l’école des Beaux-Arts s’inscrit dans le cadre de l’aménagement de l’espace Charner qui constitue l’un des enjeux urbains majeurs du secteur Sud du centre-ville de Saint-Brieuc
Ce lieu est un espace structuré par les bâtiments de l’ancienne caserne. Cet ensemble forme une pièce urbaine et possède une identité forte dans le tissu urbain. Stratégiquement placé, il participe à créer des liens entre le quartier de la gare et le centre-ville. La reconversion de l’école des Beaux-Arts permet de constituer un point fort de la vie locale.
Le projet de Saba architectes s’articule autour de plusieurs thèmes : – L’école des Beaux-Arts participe à la mixité des opérateurs de l’opération Charner et doit s’affirmer comme un bâtiment public ouvert à tous sans déséquilibrer l’ordonnancement des bâtiments existants. Elle occupe une position particulière sur le site dont l’ouverture au Nord sur les rues Kléber et Alsace Lorraine accentue la visibilité du projet. Cette nouvelle école des Beaux Arts devient un élément d’appel et d’accroche du centre-ville vers l’espace Charner.
– Le public et les temps d’usage des lieux sont multiples et diversifiés. Entre le public pour les lieux d’expositions, les étudiants en classe préparatoire et les cours plus traditionnels, l’école vie à des rythmes multiples. Le projet intègre ces différents rythmes. L’organisation spatiale, la distribution garantie une grande clarté et une grande fluidité.
– Lieu de vie et de production, l’école est un lieu de vie et d’échange entre les publics, les élèves, les professeurs. Ces qualités d’usages sont fondamentales (lumière, acoustique..) Les espaces d’articulation et d’accueil doivent être accueillants et singuliers. Les espaces de travail de cours présentent, à contrario, une certaine neutralité sans préjugé de leur appropriation. Ils sont considérés comme des ateliers de production souples et facilement modulables.
Au troisième étage, le grand atelier de dessin offre une vue panoramique sur la ville par la création en toiture, d’une verrière avec brises-soleil dans la tradition des ateliers d’artistes. Le soir, elle crée une lanterne orientée vers le centre ville. Nous avons voulu dans ce projet, développer un jeu entre le respect de l’existant et l’affirmation de cet équipement public. Dans ce cadre, certains éléments sont laissés brutes tels que les murs de refends intérieurs ainsi que la structure des planchers bois d’origine.