Le projet consiste en l’extension du palais de justice du XIXème siècle existant pour permettre de regrouper sur un même site les différentes juridictions en vue d’une optimisation des espaces et d’une amélioration de l’identification de la fonction judiciaire à Quimper.
Pour la mise en place du projet, il a été établit de :
– Réhabiliter l’hôtel particulier des anciennes archives départementales.
– Construire une extension neuve sur le site de l’actuel Palais de Justice afin de répondre au besoin de surfaces nécessaires au regroupement des 4 juridictions : TGI, TI, conseil prud’hommes, tribunal de commerce de Quimper sur le même site (tribunal de grande instance, tribunal d’instance, conseil des prud’hommes et tribunal de commerce).
– Intervenir a minima sur le Palais de Justice actuel.
Parti architectural : le Palais de justice de Quimper se situe au croisement des Quais de l’Odet et de la rue du Palais. Ce bâtiment s’impose dans le paysage urbain par sa composition néoclassique, avec ses emmarchements, sa colonnade monumentale, son fronton, en une composition symétrique face aux quais. L’extension, nécessaire pour le regroupement des services du tribunal, doit permettre tout à la fois d’assurer une cohérence fonctionnelle et de créer une unité architecturale de ces trois entités : palais, extension neuve et hôtel particulier restructuré.L’extension relie les deux anciens bâtiments tel un trait d’union.« Bloc de pierre » étroit posé à distance respectueuse du palais historique, le frôlant par un joint creux, elle s’étire le long de la rue du palais et se glisse derrière l’hôtel particulier.
Les espaces sont reliés, horizontalement par la continuité des matériaux, et verticalement par la lumière naturelle et des effets de transparence entre les niveaux. L’ancien et le nouveau résonnent sans mimétisme.
Organisation du bâtiment :
Après avoir pénétré dans l’enceinte du Palais de justice par les grilles, la salle des pas perdus est accessible par le volumineux emmarchement. Elle vient en prolongement de la salle historique.
Le puits de lumière qui domine l’espace traite la faille entre « l’ancien et le nouveau » en l’inondant de lumière naturelle.
La présence de la nouvelle salle d’audience pénale au rez-de-chaussée de l’extension s’exprime par un travail sur des couleurs vives accentuées par l’effet de la lumière naturelle qui inondera l’espace par une verrière au plafond.
Au premier étage, les salles d’audience de cabinet sont organisées de part et d’autre d’un vaste espace d’attente, éclairé en jour latéral par un patio dans lequel se reflète le jeu des lumières sur le verre.
L’organisation de l’espace se construit autour des lieux publics (la salle des pas perdus et les salles d’audience publique) et des lieux plus privés (les salles d’audiences de cabinet).
